Comme déjà mentionné dans l’introduction, j’ai pu bénéficier d’une exceptionnelle guide locale lors de mes séjours en Corée du Sud et je n’avais pas trop la tête aux détails pratiques. Mais voici tout de même quelques conseils.
Niveau de vie
Le niveau de vie en Corée du Sud est assez comparable à ceux d’Europe occidentale. Peut-être légèrement inférieur. Change: 1.00 € = env. 1’400 won.
Climat
Je suis allé en Corée du Sud en décembre et en mars. Extrêmement froid en décembre, avec un vent du nord absolument glacial. Je déconseille vivement. En mars, c’était déjà plus clément, bien qu’encore assez froid. L’été, qui est chaud et humide paraît-il, semble mieux convenir pour visiter le pays.
Contacts
Les contacts avec la population coréenne ne sont pas faciles. En plus de la barrière de langue, les coréens sont assez enfermés dans leur bulle lorsqu’ils sont dans l’espace public, plongés dans leurs smartphones, captivés par les podcasts de leurs séries TV. Mais lorsque la glace se rompt et qu’on entre dans le cercle des intimes, ils se révèlent d’une rare hospitalité et d’une gentillesse impressionnante. Il vaut donc la peine d’avoir des contacts sur place quand on y voyage, d’autant que l’intérêt se trouve bien plus dans les relations sociales et le sens de l’accueil des coréens que dans les offres culturelles du pays (voir infra).
Langue
Le problème de la langue est certainement la principale difficulté lorsqu’on voyage en indépendant en Corée du Sud. Les coréens parlent très peu, voire pas du tout, anglais; même les jeunes. Rares sont les enseignes et les indications en caractères romains. Cela pose de sérieux problèmes, que ce soit pour se déplacer, se nourrir ou se loger. Un phrasebook est donc indispensable et il faudra te mettre à décrypter les idéogrammes coréens. Lonely Planet propose un phrasebook, mais uniquement en anglais. Tu trouveras également quelques expressions courantes sur Wikitravel.org.
Se loger
En Corée, on trouve généralement à se loger dès 20 € la nuit. Les plans les meilleur marché sont souvent les nombreux « Love Hotels« , à l’équipement parfois très amusants, que l’on peut louer à l’heure ou à la nuit. Ce ne sont – en principe – pas des hôtels de passe. En Corée, les loyers sont très élevés, les appartements rares et les coutumes veulent qu’un couple n’emménage qu’une fois marié, restant avec leurs parents respectifs jusque là. Dès lors, les amoureux – jeunes et moins jeunes – se retrouvent dans ces love hotels pour leurs moments d’intimité. On reconnaît souvent les Love Hotels à leur parking partiellement masqué par des bandes de caoutchouc ou de cordelettes servant à protéger les véhicules des clients des regards des passants.
Se nourrir
Là, mieux vaut ne pas être végétarien… C’est un concept complètement inconnu en Corée, ou presque, à l’exception du traditionnel kimchi, un accompagnement épicé qui ne fait pas un repas. Culture à cheval entre la Chine et le Japon (ne le dis jamais à un coréen !), la Corée n’a pas gardé le meilleur de chacune de ces cultures culinaires voisines, malheureusement. Poissons et fruits de mer sont l’essentiel de la cuisine coréenne, notamment sous forme de sushis et de sashimis, mais bien loin du raffinement japonais. Côté viandes, quelques excellents plats (boeuf, poulet), notamment dans la gamme des fondues et des grills, dont je n’ai hélas pas gardé le nom en mémoire. Mais les coréens raffolent aussi des abats de toutes sortes. J’ai testé le poumon, c’est pas terrible… Le chien est également un plat très apprécié.
Côté boissons, l’alcool national que tout le monde boit partout, c’est le soju. Un alcool 100% synthétique (= strictement aucun composant naturel n’entre dans sa composition) et insipide qui garantit une bonne casquette plombée le lendemain en cas de consommation sans trop de modération. Il n’a aucune prétention à la dégustation et sert surtout à se bourrer la gueule. La bonne nouvelle, c’est qu’apparemment il ne rend pas aveugle… Un coup de coeur cependant dans les spécialités: le « vin de prune » (« plum wine« ), dans lequel j’ai d’ailleurs noyé mon chagrin, qui se boit comme du sirop.
Se déplacer en transports publics
Les transports publics fonctionnent très bien en Corée du Sud, que ce soient les bus, les trains ou les métros. Le réseau routier est en excellent état et le réseau ferroviaire doté de trains à grande vitesse, nommé KTX.
Trains: il existe un abonnements général pour tout le réseau ferroviaire sud-coréen, le KR Pass, qui permet de prendre n’importe quel train dans le pays, valide pour 1, 3, 5, 7 ou 10 jours. Le KR Pass pour dix jours revient dans les 100 €. Site web.
Métro à Séoul: Efficace, bien que parfois bondé, le métro est assurément le meilleur moyen de se déplacer à Séoul (il existe des applications pour smartphones avec les horaires et les trajets pour se rendre d’un point x à un point y). Compter 900 won (env. 0.60 €) pour un billet, mais il existe aussi des « prepaid tickets » (max. 60 courses en 30 jours) dès 30 €, suivant la distance. Site web. L’aéroport d’Incheon est par ailleurs relié au réseau de métro de Séoul sur la ligne 1, mais il y a un supplément à payer pour rejoindre le centre-ville.
- Télécharger le plan du métro de Séoul en anglais.
- Télécharger le plan du métro de Séoul en coréen.
Taxis: les taxis en Corée du Sud sont nombreux, relativement abordables et équipés de GPS. Le problème, c’est de faire comprendre sa destination au chauffeur…
Bus: un réseau assez dense de lignes de bus couvre le pays et les villes coréennes. En dehors de Séoul, c’est un excellent moyen pour se déplacer sur de courts ou moyens trajets. Site web: Horaires des bus intercity.
Activités
C’est un peu là que le bât blesse… La Corée du Sud, lourdement soutenue par les Etats-Unis (et ça se sent, notamment culturellement), a développé un système très américanisé essentiellement axé sur le commerce et la consommation. Les gigantesques centres commerciaux sont les lieux de loisirs pour une bonne partie de la population coréenne et il est assez difficile de trouver des activités culturelles, en dehors de quelques sites historiques tels que Gyeongju, au sud-est du pays.
Les omniprésents Internet cafés, très développés et souvent bondés, valent cependant le détour. Les jeux onlines sont une des activités favorites de la jeunesse coréenne et certains proposent même des box pour couples. Les vidéos clubs aussi valent la peine qu’on s’y arrête. Ils offrent généralement des cabines de visionnage grand-écran équipés de canapés-lits et d’un room-service.