Au début de l’année (janvier-février 2013), je suis allé à la Maha Kumbha Mela d’Allahabad avec un bus de pèlerins de Bundi et Kota. J’y ai séjourné une semaine avec eux dans le camps de leur guru, Mrs Hema Saraswati, qui dirige l’ashram de Moji Baba à Kota.
Nous sommes en contact sur Facebook et je lui avais promis de passer la voir durant mon séjour à Bundi. Ce que j’ai fait, avec Andrea, mon amie, et mon père qui était aussi du voyage. Une heure de route défoncée depuis Bundi. Andrea, enceinte de quelques semaines, flippait de faire une fausse couche dans le bus. Mais tout c’est bien passé.
Traversée de Kota
Le bus nous à laissé au bus stand à l’entrée de Kota, une ville que je ne connaissais pas encore. On négocie un rickshaw. Ça taxe car l’ashram est à 10 km du bus stand. Paraît-il. Car on verra qu’il est à la moitié seulement. On traverse une ville moderne, toute de béton et d’industries, bien moche, avant d’arriver à l’ashram, situé au bord de la Chambal River, juste en face d’une énorme usine thermique. Esthétiquement, on fait mieux…
Retrouvailles
On est à peine descendus du rickshaw qu’un homme s’avance vers nous: « Are you Mr Giroud? We are waiting for you! ». Il nous entraîne vers une bâtisse en béton où, sous un avant-toit, « notre » guru est installée en lotus sur un lit, affichant un grand sourire. On s’assied. Des tchaïs et des fruits secs nous sont offerts. On essaie de discuter, mais je m’aperçois que notre guru ne parle pas si bien anglais et l’homme qui est venu nous chercher fait office d’interprète.
Visite de l’ashram
Après les politesses d’usage, on nous fait visiter l’ashram. Plusieurs bâtiments, dont des temples, font partie du complexe. Quelques personnes y sont logées, certaines à titre d’oeuvre de charité. Il y a peu d’activités. En nous approchant d’un petit temple au bord de la Chambal River, Mrs Hema Saraswati nous explique que le plan d’eau est artificiel. Un lac de barrage, situé à proximité, a récemment englouti une profonde vallée qui s’ouvrait à cet endroit. Au grand dam de la communauté de Moji Baba, un ascète ayant vécu au XVIe siècle, car la grotte dans laquelle il a médité se trouve désormais sous les eaux, quelques centaines de mètres sous nos pieds (selon notre hôte).
Nous passons ensuite dans un autre temple adossé à la rivière, où nous faisons une offrande d’eau à un lingam.
Notre guru se retire et nous continuons la visite de l’ashram en compagnie d’un jeune ingénieur sans emploi, qui habite ici et parle assez bien l’anglais. D’autres temples se succèdent, notamment un temple à Hanuman au bord de l’eau. Le niveau du lac de barrage aurait été calculé pour ne pas l’engloutir et les eaux viennent en lécher les bases. Nous y rencontrons des étudiant-e-s indien-ne-s venus s’y détendre durant leur pause de midi.
A l’heure de partir, nous avons droit à à une fiole d’eau du Gange (qui semble sortir du robinet voisin…) et, bien sûr, à une puja.
Puis, notre guru nous fait l’honneur de nous raccompagner au bus stand avec sa petite Tata Nano. Le trajet se fait avec un téléphone mobile collé à l’oreille de notre conductrice. Elle organise un guide pour notre arrivé à l’arrêt de bus…
Reste un accueil très chaleureux margé les difficultés de communication. Kota, par contre, nous a surtout laissé une vision glauque, industrielle et sans charme. Mais nous ne sommes pas entrés dans la vielle-ville qui peut cacher une tout autre dimension.
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