Voyage en bus de Téhéran à Yazd (100’000 IR), en passant par Qom, Kashan, Natanz, Na’in et Ardakan. Un peu plus de huit heures de route, en compagnie de Timmi, un marchant pakistanais de pierres précieuses rencontré à l’hôtel à Téhéran (ci-contre). Comme il parle assez bien anglais et farsi, je n’ai pas hésité lorsqu’il m’a proposé de faire un bout de route ensemble, vu la difficulté à se faire comprendre en Iran. Lui, continuait jusqu’à Zahedan. Quatorze heures de plus…
Le jour d’avant, je suis allé au Southern Bus Terminal de Téhéran, qui dessert Yazd, et à la gare, pour comparer prix et horaires.
Le Southern Bus Terminal de Téhéran
J’y suis allé en métro, qui arrive directement dans le terminal (sauf que je me suis trompé de sortie…). Avant même d’entrer dans le bâtiment, je me fais aborder par un gars qui me demande où je vais. Je lui dit que je vais à Yazd, il me chope par le bras et m’entraîne aux guichets. Je me retrouve là:
Tout est en farsi, personne ne parle anglais et le hall est circulaire, remplis de guichets alignés les uns après les autres. Toutes leurs enseignes sont bleues sur fond blanc avec des logos rouges de chaque côté. Impossible de s’y repérer quand on y débarque pour la première fois.
Le gars m’amène vers un comptoir. Où j’essaie d’expliquer que je veux aller à Yazd le lendemain et je demande à quelle heure partent les bus. On m’explique qu’il n’y a qu’un seul bus, qui part à 15h. Plus rapide que son ombre, le type du guichet m’imprime un billet. 110’000 IR, soit un peu plus de quatre Euros. Le billet en question n’est bien entendu écrit qu’en farsi, chiffres y compris. Je laisse faire car d’après ce que j’ai lu, il n’y a pas de train de jour entre Téhéran et Yazd, ce que confirmera mon passage à la gare un peu plus tard (là, par contre j’y trouve au guichet « Informations » une hôtesse qui parle anglais). Mais, avec mon billet, j’ai tout de même un doute… Je sors (enfin) mon phrasebook, y cherche péniblement le mot « demain » et le montre au type du guichet, qui le reprend et m’en imprime un nouveau. Je repars avec mon billet… Un peu plus tard, à l’hôtel, je discute avec Timmi, un des seuls clients à parler anglais, et il me dit qu’il passe par Yazd le lendemain, qui est sur la route de Zahedan (prononcer « Zaïdane ») et me propose d’aller ensemble. Il part vers 10h. Je lui explique que ce serait volontiers, mais que j »ai déjà mon billet et qu’apparemment il n’y a qu’un seul bus, à 15h. Timmi me répond qu’il a déjà fait plusieurs fois le trajet et qu’il y a d’autres bus. J’accepte donc de partir avec lui et on verra bien. Si je laisse tomber mon billet, vu le prix, c’est pas la mer à boire. Le lendemain matin, on prend un taxi qu’il insiste pour payer et on arriver au bus terminal vers 11h30. Il y retrouve d’anciens amis à lui, on laisse nos bagages et on monte au premier étage où se trouvent les guichets. On achète de nouveaux billets (100’000 IR cette fois) pour un bus qui part pour Zahedan via Yazd vers 12h. Reste plus qu’à me faire rembourser l’autre. Je retrouve étonnamment rapidement le comptoir qui me l’a vendu et en en deux temps trois mouvements, Timmi me le fait rembourser. Je mets machinalement la liasse dans ma poche. Notre bus part vers 12h30. J’ai gagné trois heures sur l’autre, ce qui me va bien car il y a huit heures de route et je n’aime pas arriver tard dans une ville que je ne connais pas. Dans le bus, je regarde ce qui m’a été rendu et je constate qu’on m’a rendu 124’000 IR, soit 14’000 IR de plus que le prix du billet…
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