Orientation
Lorsqu’on vient de Rasht ou Fuman, la route arrive au pied du village, puis la contourne par la gauche par une côte abrupte. Tout en bas, un parking avec des taxis et des savaris qui attendent la journée, juste en dessous d’un bâtiment qui paraît être un hôtel, mais je n’ai pas vérifié : trop excentré et trop proche de la route. C’est là que m’a largué mon taxi, refusant d’aller plus haut (interdit ou pas envie ?).
Cent mètres au-dessus en suivant la route, un chemin piéton part sur la droite dans le village, mi-chemin, mi-escaliers. Il descend un peu, puis remonte. C’est la rue centrale de Masuleh. Trois cents mètres plus loin, on arrive au bazar. C’est dans cette zone, entre la route et le bazar, que se situent la plupart des « suites » à louer chez l’habitant. En arrivant au haut des escaliers avec les marques jaunes, un chemin part à gauche. Juste après, une terrasse et un long bâtiment. C’est le Mehran Hotel et le restaurant éponyme.
On trouve aussi à se loger au-dessus du bazar ou en accédant au haut du village par la route. Juste après le pont de la cascade, une rue en cul-de-sac mène à des suites sur la gauche (c’est là que je loge, chez Saied), puis au Mehran Hotel.
Cent mètres plus haut, peu avant que la route ne devienne une piste, un chemin pénètre aussi dans le village sur la droite. On y trouve également des suites, notamment celles de Abbas Bamdad, qui dominent le village et sont dotées d’une vue superbe, mais ‘faut des mollets bien entraînés pour y arriver…
Un truc : rien, strictement rien, dans le village n’est indiqué en caractères romains, mêmes les hôtels et les restaurants. Les menus, on n’en parle même pas. Les suites chez l’habitant non plus donc. On les repère à de petites pancartes en couleur sur les façades, ou de simples feuilles blanche collées au portes, avec deux ou trois lignes de texte en farsi au haut et une ou deux lignes de chiffres en farsi en dessous. Ces derniers sont des numéros de téléphone qu’il faut appeler pour contacter le propriétaire.
Les week-ends (du jeudi au samedi), Masuleh est très fréquenté. Ainsi que durant les vacances, il peut s’avérer difficile d’y trouver un logement.Les prix des chambres augmentent aussi durant ces périodes. Si l’on continue la route qui devient une piste, raide tout d’abord, puis partant à flanc de coteau au-dessus de Masuleh, on débouche sur de superbes panoramas du village, de la vallée et des montagnes environnantes. Arrivé au-dessus de Masuleh, une route redescend vers le village, que l’on peut ensuite rejoindre par des sentiers. On y pénètre par l’arrière, par de petites ruelles pleines de charme.
Mehran Hotel & Restaurant
Plutôt bien centré, l’hôtel a une vue plongeante sur Masuleh. Son restaurant a une très bonne réputation et personnellement, j’y ai mangé d’excellentes spécialités gilani, très goûteuses, comme le mirza ghasemi, l’âshhhhh ou le torchi thareh, des plats végétariens. L’ail confit y est également à essayer. Pour l’accès, voir ci-dessus.
Suites
Abbas Bamdad – Tél : 09113325227 ou 01327296065
Abbas offre des suites qu’il a entièrement rénovées et aménagées lui-même dans les hauts de Masuleh. Elles sont propres et spacieuses, avec de superbes vues du village en contrebas. Mais ça grimpe pour y arriver. Très sympa, il parle pas trop mal anglais. Pour l’accès, voir ci-dessus.
- 300’000 rials en semaine, 500’000 le week-end et les vacances.
Saied
Ce n’est certainement pas la meilleure option. Ses deux suites sont en bordure du village dans un petit val latéral, avec vue sur le parking… Leur propreté n’est pas irréprochable. Ma suite se compose de trois lits aménagés dans une grande pièce centrale avec un espace living au sol, qui donne sur un balcon assez ombragé et une kitchenette. Il y a aussi une salle de bains avec trône et eau chaude. Saïd ne parle que deux trois mots d’anglais, mais il est d’une grande gentillesse et très prévenant. Ses suites sont à la même altitude que le bazar, auquel on accède à flanc de coteau, par des chemins assez plats. Pour l’accès, voir ci-dessus.
- 350’000 rials les deux premiers jours, 400’000 rials les suivants (??? – je n’ai pas compris…).
Le bazar
Le bazar de Masuleh se trouve à flanc de coteau sur le chemin principal. Il s’agit de trente mètres bordés de petits restos et d’échoppes vendant des babioles-souvenirs et des spécialistés locales, tels que miel, pains de sésame au miel, olives, cornichons ou ail confit, ainsi que de deux épiceries proposant l’indispensable. Plus loin et au dessus se situent des terrasses, couvertes par des bâches, pour flâner en mangeant un kebab, un dizi, un plat végétarien de la région ou en fumant un qalyan accompagné d’un thé. Il y a toujours un petit air frais à Masuleh et malgré la chaleur, il fait bon s’y tenir.
Shrine
En-dessous du bazar, un dôme vert émerge. C’est le tombeau d’une personnalité mineure du chiisme où viennent se recueillir quelques pèlerins. Quelques tombes surplombant la vallée l’entourent. On y accède facilement en suivant n’importe quel escalier descendant depuis le bazar.
Musée de l’écologie
Tout au bout du bazar se trouve le misérable Musée de l’écologie de Masuleh. Je dois avouer ne pas avoir eu le courage d’y entrer. Celles et ceux qui passeront par Masuleh comprendront… lol
Au-delà du bazar
La partie du village opposée au chemin d’accès ne semble par très fréquentée des touristes qui s’aventurent rarement au-delà du bazar. Elle mérite cependant une balade, autant pour ses points de vue que pour le charme de ses ruelles et de certaines de ses maisons. Ce sont les lieux de vie de la majorité de la population de Masuleh et leur visite demandent un minimum de discretion et de retenue.
Les alentours de Masuleh
La route unique et principale qui arrive de Fuman contourne le village par la gauche, puis se transforme en piste et repart au-dessus. C’est une jolie balade, raide un début, mais qui s’aplanit ensuite, qui offre une splendide vue panoramique sur la vallée un peu plus loin. On peut redescendre dans le village par de petits sentiers pédestres.
Accès
- Savari Rasht-Fuman : 6’000 rials
- Taxi Fuman-Masuleh : 60’000 à 100’000 rials