Voilà moins d’une semaine que je me décidais à aller en Iran en mai prochain. Or, en une semaine, la situation s’est considérablement détériorée dans le coin.
- En janvier déjà, l’Iran a annoncé des essais de missiles de moyenne portée dans le détroit d’Ormuz, tandis que son site d’enrichissement d’uranium de Fordo devenait opérationnel. Quelques jours plus tard, un scientifique iranien lié à la recherche nucléaire à Natanz était abattu à Téhéran. Les autorités iraniennes ont accusé Tel-Aviv d’être derrière cet attentat.
- 13 et 14 février: Trois attentats, potentiellement organisés par des iraniens, visent des ambassades israéliennes à Tbilisi, New Delhi et Bangkok. Tel-Aviv s’empresse d’accuser Téhéran. Téhéran de démentir.
- 18 février: Tel-Aviv, se sentant menacée par l’éventuelle acquisition de l’arme atomique par l’Iran, envisage des frappes aériennes préventives contre les sites nucléaires iraniens.
- 18 février: L’Union européenne décide le gel des avoirs de la banque centrale d’Iran.
- 19 février: Téhéran réplique en coupant ses livraisons de pétrole à la France et à la Grande-Bretagne.
- 19 février: deux navires de guerre iraniens arrivent en Méditerranée, en « mission de formation » en Syrie. Israël perçoit le geste comme une menace à son encontre.
- 20 février: l’Iran annonce des manoeuvres antiaériennes pour protéger ses sites nucléaires d’éventuelles attaques israéliennes.
Pas bon signe, tout ça… Ces démonstrations de force ne sont pas nouvelles dans la région, mais les choses semblent se précipiter et s’envenimer, notamment avec la mise en service probable d’équipements opérationnels destinés à produire des matières fissiles à usage militaire en Iran. Un tel conflit ne pourrait qu’embraser la région. Les pertes en vies humaines, d’un coté comme de l’autre, seraient innombrables, car les cibles militaires et les sites nucléaires sont à proximité de grandes agglomérations, en Israël comme en Iran. De part et d’autre, cela contribuerait également à renforcer les extrémistes qui sont au pouvoir. Ça ne fait pas mon beurre, tout ça. Dans le cas où un conflit ouvert éclaterait en Iran, je serais obligé de renoncer à cette destination pour l’instant, bien que je ne prévoie pas d’aller dans les zones les plus sensibles. Mais je l’ai toujours dit et je le répète: les zones de conflits ne sont pas des zones pour balader son sac à dos. Mais devoir y renoncer à cause de quelques égo déterminés à savoir qui pisse le plus loin… Navrant…
Bombarder l’iran / Le Dessous des Cartes par ClaConspirationFrere
Trans Asia Express
D’autre part, il semble que la gare d’Haydarpasa à Istanbul soit fermée pour cause de travaux. Le Trans Asia Express partirait donc d’Ankara actuellement. J’essaie d’avoir des infos complémentaires par des agences spécialisées et par les chemins de fer turcs, mais sans succès jusque là.