Arrivée le samedi, vers 6h du mat’, à l’aéroport international Imam Khomeyni de Téhéran. Je suis apparemment le seul touriste occidental qui voyage en indépendant. Il y a bien un petit groupe d’européens, mais sinon, il n’y avait que des iraniens à bord. Le passage à la douane s’est fait sans problème. Chose étrange, avant de sortir de la zone réservée aux voyageurs, on doit passer les bagages aux rayons X, ce qui se fait généralement à l’entrée, et non à la sortie…
Le hall est calme. Je cherche un endroit pour changer de l’argent, car je n’ai que des Euros, des dollars et des francs suisses. De plus, je n’ai pas trop idée à quoi ressemblent les rials, ni du niveau de vie ici. Tout ce que je sais, c’est qu’il y a une inflation galopante. Là, je retombe sur un jeune peintre iranien et sa femme, avec qui on a échangé nos places dans l’avions entre Genève et Istanbul pour qu’ils puissent voyager ensemble, et à côté de qui je me suis retrouvé entre Istanbul et Téhéran. On avait fait un brin de causette. Il revenait d’une exposition de ses œuvres aux quartier des Bains à Genève. La deuxième organisée en dehors d’Iran. Sa famille étant venue les attendre à l’arrivée, il fait les présentations. Tout sourire, on me souhaite la bienvenue en Iran.
- Site web de l’expo « Survivants » au Bâtiment d’Art Contemporain (BAC) à Genève.
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Change à l’aéroport
Je lui demande où je peut changer de l’argent dans l’aéroport, mais il ne sais pas. Il me prend donc par le bras et m’emmène. On fait le tour de guichets qui pourraient faire l’affaire, mais ils ne font pas de change. Impossible de changer de l’argent à l’aéroport, du moins vers 6-7h du mat’.
De l’aéroport à Téhéran: en taxi
Je lui demande ensuite où se trouve le métro pour aller au centre de Téhéran, mais il me répond qu’il faut prendre un taxi et d’autorité part négocier une course avec un chauffeur qui traîne à l’extérieur. J’appendrai par la suite que cet aéroport n’est pas desservi par les transports publics. La course est fixée à quinze dollars, vu que je n’ai pas de rials. On se dit au revoir et on s’échange nos adresses. Je vais essayer de le revoir avant mon départ d’Iran. Je monte dans le taxi. Le chauffeur ne parle pas anglais, mais on lui a expliqué ou je veux aller. On sort donc de l’aéroport et on on prend l’autoroute. L’aéroport Imam Khomeyni se trouve en fait à 35 km au sud de la ville. Très peu de trafic sur une autoroute plutôt en bon état, traversant un paysage aride et plat. Très peu de publicités le long de la route, hormis de grands placards à la gloire des Ayatollah. On roule à 120 km/h en slalomant entre les rares véhicules. Peu à peu, des bâtiments apparaissent. Des piétons aussi. Des femmes en tchadors. Mon taximan ralentit lorsqu’il y a des personnes qui attendent le long de la route, dans l’espoir de charger quelques passagers supplémentaires. On en prend deux en chemin, qui montent avec un « salaam » pour quelques centaines de mètres. La circulation se densifie. Beaucoup de Peugeot 405. On arrive au centre. Je repère Amin Kabir Street. Mon chauffeur se perd un peu, ne comprend plus bien où je veux aller, demande son chemin à plusieurs reprises. Finalement, je prends comme repère un autre hôtel, pas très loin du mien mais plus facilement trouvable. Quand on le trouve, j’essaie d’expliquer à mon chauffeur que ce n’est pas le bon et que celui que je veux est juste un peu plus loin. Mais il ne comprend pas et est tellement satisfait d’avoir trouvé celui-ci que je laisse tomber. D’autant que j’ai une nuit blanche dans les dents et que je n’ai qu’une envie: aller me coucher. Je descends donc là en me disant que je vais y rester une nuit avant d’aller à l’autre.
Le Firouze Hotel
Je me rends donc au Firouze Hotel, qui est légèrement en retrait d’Amin Kabir, au début d’une ruelle perpendiculaire. Un bâtiment récent et poussiéreux, plutôt tristounet. A l’entrée une réception classique, une salle de resto sur la droite où des touristes prennent leur petit déj’. Je demande une single room, mais il n’y en a plus. Ne restent que des doubles à 500’000 rials, ce qui me paraît beaucoup. Je laisse tomber et décide de trouver le mosaferkhaneh dans lequel je voulais initialement descendre. Je reprends mon sac sur le dos et repars. Mosaferkhaneh que je trouve facilement quelques centaines de mètres plus loin, au bas d’une ruelle.
Mosaferkhaneh Amol Mazandaran
Au mosaferkhaneh (littéralement « une maison pour les voyageurs »), il n’y a plus de single room, je prends donc une double pour 220’000 rials. la chambre est simple, avec une TV, un chauffage à gaz de ville, un frigo et deux lits séparés aux matelas en polystyrène dur comme du béton et irrégulier. Je m’écrase néanmoins et dors jusqu’à deux heures de l’après-midi. (plus d’infos sur le mosaferkhaneh)