Réveil pire que ces derniers jours, avec un putain de mal de tête. Impossible d’émerger. Je me prends une douche bien chaude, malgré le froid qui règne dans la chambre, dans l’espoir, vain, de dissiper mes brumes internes. PA revient de son tchaï matinal, on repart pour le mien, avant d’aller acheter – enfin – nos cartes SIM. Mais auparavant, passage par la case photo passeport chez le photographe. Terribles, horribles, les photos. Mais bon, passons.
Carte SIM
A Connaught Place, j’ai acheté un petit téléphone mobile « basic » pour 1’200 roupies. Un Guru 1200… Pour la carte SIM, il faut une photo passeport donc, une copie du passeport et du visa. On a pris des cartes Vodaphone à 100 roupies, plus cinq cents roupies de crédit. Vodaphone propose des cartes valables dans toute l’Inde, ainsi qu’Airtel. Il faudra attendre jusqu’au lendemain à 17h avant qu’elle ne soit activée, vu qu’aujourd’hui c’est dimanche. En attendant, le téléphone indique qu’il n’y a pas de réseau ou que seuls les appels d’urgence sont autorisés. Vers 17h le lendemain, il faut appeler le 117 pour faire activer la carte, en redonnant toutes les informations à un opérateur: nom et prénom, nationalité, nom de l’hôtel, numéro de la chambre, nom de la rue. Pas évident de se faire comprendre…
On met ensuite le cap sur Lodhi Road où PA veut acheter des t-shirts dans une autre boutique Tatra. On trouve d’ailleurs d’autres boutiques sympas de fringues et de déco d’intérieur dans le quartier, ainsi qu’une très belle librairie haut de gamme.
Gurdwara Bangla Sahib
En fin de journée, on part visiter le Gurdwara Bangla Sahib, le plus grand temple sikh de Delhi. L’endroit est bondé. Des sikhs qui viennent prier et se recueillir, mais aussi des hindous apparemment. A l’entrée, des barrières canalisent les visiteurs vers consignes à chaussures en contrebas. Car on n’entre que déchaussé et la tête couverte dans un temple sikh. On dépose nos grolles, on reçoit une plaque métallique numérotée en retour, puis, après avoir traversé une esplanade en marbre, on se met dans la file pour entrer dans le lieu saint surmonté d’une coupole dorée. Je demande à un garde si je peux prendre des photos. « No problem ! ».
A l’intérieur, un sikh agite une sorte de plumeau de poils au-dessus du Gurū Granth Sāhib, alias le Ādi Granth, le livre sacré des sikhs disposé dans un autel d’or au cente du temple. Les dévots se pressent pour passer devant. Une caméra filme la scène. Des sikhs font avancer la foule. De part et d’autres de l’autel, des sikhs, hommes et femmes, se recueillent, assis en tailleur sur d’épais tapis rouges. D’autres, dans la même position, font de même sur une étroite galerie qui court tout autour de la salle, lisant de petits livres et récitant des prières. Un escalier monte à cette galerie. Un sikh farfouille dans une malle au bas. De toute évidence, il fait partie du staff et je lui demande si peux monter à l’étage. « Of course ! why not ? » me répond-il. Je lui dis que je ne sais pas si c’est réservé aux sikhs et que je préfère demander avant de commettre un impair. « This is your house here. You do what you want ; everything is allowed ! ». J’y monte donc pour faire quelques photos d’en-haut.
En ressortant du bâtiment, on se dirige vers le grand bassin qui jouxte le temple. Des sikhs s’y promènent autour, se prennent en photo. Dans la nuit indienne, la lune se lève au dessus du temple.
Laxmi Narayan Temple
On récupère nos chaussures et on prend un rickshaw pour le Laxmi Narayan Temple, situé à quelques centaines de mètres. Une espèce de grosse meringue glacée en technicolor. Là par contre, pas d’appareil photo, ni de téléphone mobile à l’intérieur. Un gardien surveille qu’on les mette bien dans les lockers mis à disposition. L’endroit est à peu près vide, à l’exception d’un indien d’un certain âge, vêtu d’habits traditionnels, qui fait le tour des lieux en priant devant chaque idole. Dans une cour à l’arrière, une majestueuse fête privée bat son plein, diffusant des chansons Bollywood à coin.
Le temple, assez récent, est plutôt décevant, à l’exception de quelques bas-reliefs intéressants. On en ressort et comme on a un petit creux, on essaie d’entrer à la fête privée en se disant qu’il y a certainement quelque chose à manger. Mais on se fait éconduire. Lorsqu’on quitte les lieux, un groupe de touristes russes débarque, ce qui nous épargne les vendeurs de cartes postales et autres babioles qui s’aperçoivent vide qu’ils auront plus de chances avec eux qu’avec nous.
Rendez-vous manqué avec une kurta
En arrivant à Paharganj, les magasins sont en train de fermer. Je bombe chez mon tailleur pour récupérer ma kurta, car il est fermé le lendemain. Il baisse son rideau de fer lorsque j’arrive, me renvoie à une petite boutique de tailleurs dans une ruelle à l’arrière. La kurta n’est pas prête. Encore une demi-heure ; mais dans une demi-heure je serai à table au Malhotra. Son apprenti me l’apportera donc au resto. Ce qu’il fera, mais, bien que je sois assis en face de la porte d’entrée, il ne me verra pas, je ne le verrai pas et donc on se ratera. Le repas terminé, je retourne à la boutique, mais elle est fermée. No kurta…
Galerie photos du Bangla Sahib Gurdwara
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