Gokarna reste un coup de cœur

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La plage de Gokarna

Gokarna reste un petit havre de paix, tranquille, avec sa rue principale et ses pèlerins indiens, où il fait bon prendre le temps de vivre. Entre le village lui-même, sa plage au nord et ses deux plages retirées de Om Beach et Kudli Beach au sud, les possibilités de se détendre sont nombreuses.

La rue principale de Gokarna

Une petite semaine vient de passer depuis que j’y suis arrivé. Le village reste ce qu’il était il y a trois ans, bien qu’il y ait un peu plus de touristes dans les rues, me semble-t-il. Mais on est loin du tourisme à la con de Goa, avec ses beaufs et ses bimbos russes. Les russes qu’on trouve ici sont des backpackers comme ceux venant d’autres pays occidentaux. On y trouve aussi de nombreuses familles voyageant avec enfants.

Je ne constate pas non plus de développement foudroyant de Gokarna. Juste un abri et un semblant de trottoir ont été construits sur le parking de la plage.

« Greedy cops »

Une différence de taille est la présence policière. On trouve des flics à tous les coins de rue maintenant. Et ils sont « greedy » paraît-il, bien que j’aie pas eu de problème personnellement. Je me suis juste fait faire la morale un matin alors que je buvais mon tchaï en fumant une clope aux stands de la plage. Interdiction de fumer dans tous les lieux publics, ce qui inclut les rues et la plage principale… mais j’ai échappé aux 200 roupies d’amende. Ils courent surtout après les fumeurs de pétards pour arrondir leurs fins de mois et les bakshish peuvent monter jusqu’à 30’000 roupies pour une mini-boulette.

Les beaches

L’autre différence, c’est la fermeture définitive de Paradise Beach, au sud de Om Beach. C’est une réserve naturelle où les tortues vont pondre leurs œufs et les constructions qui y avaient été aménagées l’avait été illégalement. Le gouvernement y a mis le holà. Restent de très bons échos de Kudli Beach, où on trouve encore une ambiance sympa. Je n’ai pas remis les pieds à Om Beach qui faisait trop « Club Méd’ pour backpackers » et que je n’avais pas apprécié. Mais pour celles et ceux qui ont l’esprit grégaire, c’est un coin à retenir.

Le village

Un maison du village

Je me suis aussi perdu dans les petites rues du village qui partent de la rue principale et y ai découvert des quartiers pleins de charme, avec de belles maisons traditionnelles. Quelques vieux temples valent aussi la visite, bien que la plupart soient interdits aux touristes, comme c’est aussi le cas du temple principal au bas de l’artère centrale qui descend jusqu’à la plage.

Bungalows pas chers

La piste qui longe la plage, au nord

En remontant la plage principale vers le nord, on trouve toujours des bungalows pour 50 ou 100 roupies la nuit. Une piste longe parallèlement la plage, un peu à l’intérieur des terres, d’où il est possible de rejoindre ces bungalows. Des taxis et des rickshaws peuvent t’y amener depuis Gokarna, ce qui t’évitera de marcher dans le sable sur des kilomètres avec ton sac sur le dos.

Nimmu House guesthouse

La Nimmu House guesthouse

Perso, je suis resté à la Nimmu House, en bord de mer. Amit, le boss, est sympa, les chambres sont correctes et ont un balcon à la vue agréable. Ils louent aussi des scooters, ce qui m’arrange bien pour rayonner dans le coin.

Le français sur la plage

Ma rencontre avec le français que je suis venu voir a été peu fructueuse et n’a que confirmé des choses que je savais déjà : il est indispensable d’avoir des bonnes connexions avec les notables du village si on veut ouvrir un resto ou une guesthouse en Inde. Les étrangers ne sont pas forcément les bienvenus pour s’installer et mieux vaut avoir les relations nécessaires à se protéger des pressions des uns et des autres (flics, proprios, etc.). Ce qui n’empêche qu’il se fait racketter entre 5’000 et 15’000 roupies par les flics, chaque saison, pour vendre de l’alcool sans patente.

Au début de la troisième saison, son proprio l’a expulsé du jour au lendemain de son resto-bungalow pour le filer à son fils. Il a dû trouver une nouvelle place en catastrophe. Un terrain vide s’est présenté et il a dû reconstruire un resto de A à Z (sur fonds du nouveau propriétaire).

Gokarna Festival

Attractions foraines en construction sur la plage de Gokarna

Durant mon séjour, se tenait un festival culturel sur la plage. Une scène à l’occidentale s’est montée en quelques heures. De la psytrance à donf’ a été utilisée pour les sound check, entre minuit et deux heures du mat’ le jour précédant l’ouverture. Trois jours de festival, mais même pas un programme imprimé. « Parce qu’il y a toujours des annulations »…

Je suis allé jeter un oeil, bien sûr. C’est presque sous mes fenêtres. Le premier jour, presque plus de discours politiques que de musique et de danse. Mais tout de même quelques groupes de danseurs traditionnels locaux. Très folklo, mais assez bôf côté qualité. Idem le lendemain avec des danses kathak. La danseuse, si elle était techniquement bonne, manquait cruellement de grâce et de talent. Dommage… Ce soir, concert de flûte traditionnelle paraît-il.

Et en marge, des attractions foraines et des stands de tout et de rien, notamment de bouffe et de jeux. Ambiance néanmoins sympatique, avec la plage noire de monde et plein de familles indiennes sur leur trente-et-un.

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